Les labels alimentaires pointés du doigt

Par Nicolas Boutin | Mis à jour le 30/09/2021 à 12:20

Deux études publiées mardi 28 septembre par UFC-Que Choisir, WWF et Greenpeace pointent du doigt la face cachée des labels et certifications alimentaires. Ces derniers, qui se multiplient depuis quelques années pour répondre à la volonté des consommateurs d’avoir des produits de meilleure qualité, auraient des zones d’ombre et des insuffisances.

Label
Les labels alimentaires, outils marketing par excellence.

Une grande variété de labels

Le président de l’UFC-Que Choisir, Alain Bazot, explique qu’il existe trois sortes de label, les signes de qualité officiels, les Appellations d’origine protégée ou Label Rouge en constituant un premier groupe, dont le cahier des charges est « rédigé par des professionnels et validé par les pouvoirs publics ». Un deuxième groupe est constitué par les mentions réglementées : « produits fermiers » ou encore « élevés en plein air ». Enfin, il existe des démarches privées, avec un cahier des charges privé.

Les deux études publiées cette semaine se sont penchées sur ces appellations, afin de différencier véritables garanties de qualité et label purement marketing. À propos des AOP et Label Rouge, l’UFC-Que Choisir dénonce des réalités différentes d’une filière à l’autre. Sur douze classifications analysées, un tiers ne présente aucune garantie de qualité. Selon l’étude, pour trois des huit AOP fromagères étudiées, les productions d’entrée de gamme sont en réalité très proches des productions industrielles.

Des résultats contrastés entre les filières

20Minutes détaille le constat effectué pour les viandes Label Rouge. Le patron de l’UFC-Que Choisir dénonce les « exigences minimalistes » du cahier des charges pour le porc Label Rouge, celui du poulet étant « exempt de critiques ». Des différences causées par le fait que « la création et la révision des cahiers des charges dépendent de la seule initiative des professionnels », et que « les contrôles sont trop peu indépendants ».

Greenpeace et WWF ont de leur côté évalué la durabilité de démarches alimentaires publiques ou privées. L’étude montre que celles qui se basent sur le règlement européen de l’agriculture biologique, telles que AB ou encore Demeter, sont fiables. En revanche, celles qui reposent sur le socle commun de « la certification environnementale », comme le label Agri confiance, affichent de faibles résultats en ce qui concerne l’environnement et le social.

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